KANO JIGORO 嘉納治五郎 |
Biographie Kanō désire adapter le Ju-jitsu à la nouvelle ère. Le Ju-jitsu est une technique de combat à mains nues utilisée par les samouraïs sur le champ de bataille : sa seule vocation est de mettre, vite et bien, un attaquant hors d'état de nuire. Kano cherche à le transformer en un moyen d'éducation du corps et de l'esprit « adapté à l'éducation de toute une nation ». Il renomme sa discipline de Ju-Jutsu (technique/art de la souplesse) à Ju-do (Voie de la souplesse), et fonde ainsi ce qui est probablement le premier Budo moderne. D'autres maîtres suivront en effet son exemple, transformant leur art de « technique » en « Voie ». Le terme « souplesse » est à prendre au sens de « non-résistance » ou « adaptation ». Le principe est de ne pas chercher à résister à ce que cherche à faire le partenaire / adversaire mais à céder afin d'utiliser sa force pour soi. Ce principe aurait été inspiré par l'observation de la végétation sous la neige, en constatant que «c'est en pliant que la souple branche de cerisier se débarrasse de l'adversaire hivernal dont le poids brise les branches rigides». Jigorō Kanō a réalisé lui même la première démonstration de Judo en France en 1889 lors d'une tournée en Europe. Jigorō Kanō a également été nommé le 1er Juillet 1899 au Ministère de la Guerre comme Président du Centre d’Etude des Arts Militaires Japonais, suite au rattachement des arts martiaux (dont le Judo) au ministère. Les liens entre le Judo et la politique furent, à cause de la position de Jigorō Kanō et de ses relations influentes, pendant longtemps étroits. Jigorō Kanō mourut à 6 heures 30 du matin le 4 mai 1938 d'une pneumonie sur le bateau Hikawa-Maru en rentrant du Caire. Il reçut le 12e dan à titre posthume. Il avait alors 77 ans, et le Judo comptait déjà plus de 100 000 ceintures noires. |